Cette collection rassemble les références des publications dont au moins l'un des auteurs est affilié au Céreq (titulaire ou associé) ou publiées dans l'une des collections du Céreq. Ces références sont parfois accompagnées du document en texte intégral.
Créé en 1971, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications est un pôle d’études et de recherche au service des professionnels, des décideurs, des partenaires sociaux et plus largement de tous les acteurs de la formation, du travail et de l’emploi.
Sous la double tutelle du ministre chargé de l'éducation et du ministre chargé de l'emploi, le Céreq porte, depuis près de 50 années, un regard éclairé sur les questions liées au rôle de la formation initiale et continue dans les parcours professionnels, à l’insertion professionnelle des jeunes, à l’évolution des métiers, du travail, des compétences et des certifications.
Le Céreq comporte un réseau de 12 centres associés implantés dans des unités mixtes de recherche ou des équipes d'accueil. Ce réseau lui permet d'approfondir les analyses sur les dynamiques formation-travail-emploi et de développer des recherches. Au total, le potentiel d'études et de recherche du Céreq est composé de plus de 70 chargés d'études et plus de 100 chercheurs partenaires.
Cet article porte sur les commissions d’admission d’un dispositif d’ouverture sociale créé par un établissement d’enseignement supérieur français sélectif. Il s’agit d’analyser ses effets sur le renouvellement des modes d’accès aux élites via l’école. Nous mettons en évidence le caractère hybride de ce mode de sélection en distinguant deux cadres et formes d’entendement, professoral et managérial. Nous montrons également que l’opposition apparente des critères de valuation mobilisés par les membres de ces commissions n’empêche pas l’émergence d’un consensus autour d’un nouveau modèle d’ascension sociale construit sur des représentations partagées de la méritocratie et des classes populaires.
À partir de données issues d’une enquête qualitative longitudinale menée de 2015 à 2019, cet article interroge la sélection invisible des étudiants handicapés à l’université. Souvent marqués par des ruptures, des bifurcations et des réorientations, les parcours singuliers de ces étudiants mettent en effet en évidence une sélection invisible, tacite et informelle, qui passe par l’expérience de limitations et de barrières dans l’accès au savoir et aux activités académiques. Réduisant le champ des possibles universitaires et professionnels, ces obstacles produisent des processus d’autosélection ou d’autocensure au cours de la transition et des études dans le supérieur.
La structure de l’enseignement supérieur varie d’une société à l’autre, ce qui affecte les parcours éducatifs. Ainsi, au sein de certaines sociétés comme le Québec, il est nécessaire de réaliser deux transitions, la première entre le secondaire et l’ordre ultérieur, le collège d’enseignement général et professionnel (cégep), et la seconde entre ce dernier et l’université. Cette structure incite à se demander comment les différents facteurs sociaux, culturels et éducatifs interviennent dans l’accès aux différents ordres d’enseignement. Ont-ils un impact similaire sur l’entrée dans les deux ordres ? Nos résultats montrent des différences dans l’influence des divers facteurs selon les types de programmes.
Cet article analyse les dynamiques sélectives et les conceptions du mérite qui découlent du programme national Parcours d’excellence (PAREX) (2016-2020), dans le contexte de l’éducation prioritaire. Il se structure en trois parties. La première revient sur le cadrage institutionnel de la sélection dans les programmes d’excellence et détaille la spécificité des PAREX. Basée sur des données quantitatives et qualitatives, la deuxième partie s’intéresse aux effets établissement qui structurent la sélection des élèves dans les PAREX. Enfin, la dernière interroge les effets des modalités et critères de sélection sur le profil des élèves bénéficiaires, et souligne la prégnance de la dimension scolaire.
Rubrique réalisée en collaboration avec le centre de documentation du Céreq
Dabosville, Benjamin, dir.
Paris : L'Harmattan, 2022. - 245 p. - (Droit comparé, L'Harmattan)
« Pouvoir d’achat », « coût du travail », « inégalités ». Comme l’exprime le champ lexical de la rémunération, celle- ci est au cœur des relations de travail. Mais comment les juges raisonnent-ils lorsque les parties entrent en conflit ? Confrontés aux enjeux sociaux et économiques de la rémunération du travail, comment tranchent-ils les questions juridiques qui leur sont soumises ? Leurs analyses sont-elles le fruit de leur culture juridique, ou puisent-elles leurs origines dans les particularités sociales, économiques ou managériales de leur pays ? Ces questions ont été au centre d’un travail de recherche mené pendant deux ans par le GEFACT (Groupe d’Etude Franco- Allemand sur le Contentieux du Travail), lequel regroupe des universi...
La directrice de la publication, Corinne Baujard, est professeure en sciences de l’éducation au sein du laboratoire CIREL (Centre Interuniversitaire de Recherche en Education de Lille - EA 4354) de l’Université de Lille, comme les autres auteurs. Dans son parcours, elle a exploré les thématiques de l’orientation scolaire et professionnelle, la validation des acquis de l’expérience, les processus de professionnalisation dans les champs de la santé et du social. Ses centres d’intérêt ont naturellement convergé vers cette notion de Validation des Acquis Buissonniers (VAB), à la croisée des questions d’orientation, de démocratisation, de prise en compte des acquis non formels et leur reconnaissance institutionnelle, notamment académique.
L’ouvrage a pour objet la question des savoirs de l’expérience, non formels, acquis en dehors d’un cadre scolaire explicite. Il invite les lecteurs à réexaminer les différentes manières de les penser et de les nommer, d’organiser...
Depuis les années 1980, aux quatre coins de la planète, les systèmes scolaires massifiés connaissent un allongement important des études. Bien que d’ampleur variable selon les pays, cet allongement se traduit le plus souvent, comme l’a fait remarquer Pierre Merle (2000), par une « démocratisation ségrégative », c’est-à-dire par une organisation en formations inégalement valorisées. Cette expansion scolaire que connaissent de nombreux pays pose à nouveaux frais la question des processus de sélection des élèves.
Comme l’ensemble des articles de ce numéro le montre, les sélections multiformes à l’œuvre au sein des systèmes éducatifs massifiés s’intensifient, à tous les segments, accentuant les polarisations entre formations et les inégalités socioscolaires (Blanchard et al., 2021). Des programmes spécifiques sont alors mis en œuvre pour réduire les inégalités d’accès aux études et de réussite. Les missions traditionnelles de l’école autour de la transmission des savoirs et de l’évaluat...
Les « taux d’échecs » observés en licence font de la sélection à l’entrée à l’université un instrument tentant pour essayer d’y remédier. À travers l’exemple des licences sélectives en humanités (en arts, lettres, langues, sciences humaines), on montre que la sélection engendre une diversification des publics admis du point de vue de l’origine sociale, mais également en termes de profil scolaire. Davantage qu’un effet « sélection », c’est surtout cette différence de recrutement sur le plan scolaire qui explique que les étudiants admis en licences sélectives persévèrent plus dans leur discipline d’admission et atteignent plus fréquemment le niveau L3 que ceux admis dans une licence non sélective.